Indispensable pour l’épanouissement des collaborateurs, pour l’éveil collectif ainsi que pour une bonne entente des équipes, l’inclusion est un facteur particulièrement important d’une politique RH saine. Cependant, au-delà du corps décisionnaire de l’entreprise, favoriser l’inclusion et l’acceptation de la diversité au sein des équipes n’est pas si simple. Vous pouvez alors vous demander comment promouvoir l’inclusion au sein de l’entreprise ? Entre sensibilisation, utilisation de supports ou encore ateliers, Collock vous propose plusieurs pistes dans ce nouvel article.
Vous le savez probablement : plus il y a de salariés dans l’entreprise, plus il est difficile de suivre le bon respect des process mis en place. Et si ces derniers peuvent parfois être dédiés à l’optimisation des flux de travail, d’autres sont primordiaux pour garantir la sécurité des salariés sur le site. Or, s’il est difficile de suivre leur bonne application, comment inciter les équipes à respecter ces process pour éviter les accidents dans l’entreprise ? La sensibilisation à la sécurité au travail peut alors être une piste à envisager. Décryptage de cette approche dans cet article par Collock, l’expert de la sensibilisation en entreprise.
La sécurité au travail, un sujet à ne pas négliger
On pourrait considérer à tort la sécurité au travail comme un domaine « technique », réservé aux services QHSE ou aux secteurs à haut risque. Mais la réalité est plus nuancée. Ainsi, stress chronique, troubles musculo-squelettiques, chutes en apparence bénigne dans l’open space ou encore risques psychosociaux sont autant de dangers qui ne portent pas forcément de casque, mais qui pèsent lourd dans les bilans sociaux.
Les accidents du travail représentent un coût direct et indirect considérable pour les entreprises, entre arrêts maladie, perte de productivité, image dégradée et climat interne détérioré. Et au-delà de l’aspect fonctionnel, il s’agit également d’une problématique plus large, pouvant refléter un manque de vigilance ou de suivi des process. En clair, ce coût humain et économique aurait, bien souvent, pu être évité.
Le vrai danger, c’est l’habitude. Celle de croire que « ça n’arrive qu’aux autres », ou que « le risque est maîtrisé ». C’est aussi la tentation de ne parler de sécurité qu’au moment d’une nouvelle réglementation ou d’un audit. Or, la prévention ne doit pas se vivre comme un exercice ponctuel ou contraint, mais comme une démarche continue, intégrée et presque naturelle.
C’est là que la sensibilisation à la sécurité au travail prend tout son sens : elle vise d’une part à transmettre des règles, mais surtout à faire évoluer les représentations, à ancrer de nouveaux réflexes et à engager chaque équipier dans une vigilance partagée, en faisant prendre conscience des risques.
L’importance de la sensibilisation à la sécurité au travail
On ne peut pas espérer une culture de la sécurité solide sans effort de pédagogie. La sensibilisation est la clé qui permet de passer d’une posture passive à une posture active. Elle transforme les salariés de simples « cibles à protéger » en véritables acteurs de leur propre sécurité, mais aussi de celle de leurs collègues.
Une étude de l’INRS révèle qu’en 2021, on enregistre en France pas moins de 600 000 accidents du travail, une somme colossale dont peut-être qu’un pourcentage aurait pu être évité par l’adoption de bonnes pratiques et une bonne sensibilisation.
Cette transformation ne se fait pas en un jour, mais elle repose sur un principe simple : on respecte ce que l’on comprend. Autrement dit, il ne suffit pas d’énoncer des règles pour qu’elles soient respectées. Il faut donner du sens, contextualiser, montrer concrètement en quoi chaque comportement peut avoir un impact.
Prenons un exemple fréquent : l’obligation du port d’EPI (équipements de protection individuelle). Il est facile de distribuer les casques, les gants ou les chaussures coquées ; mais si les salariés ne comprennent pas pourquoi ils doivent porter les EPI et si cela n’est pas accompagné d’explications claires, il y a de fortes chances que ces équipements restent dans un coin. Et ici, on ne parle pas d’un simple schéma hypothétique : il s’agit d’une réalité dans de nombreuses entreprises, et pas uniquement dans le domaine de l’industrie.
La sensibilisation à la sécurité au travail permet aussi d’aborder des sujets plus sensibles, comme les risques psychosociaux. Trop souvent, ces derniers restent dans l’ombre, soit par tabou, soit parce qu’ils semblent plus flous, moins mesurables. Or, ils sont bien réels. Burn-out, harcèlement moral, surcharge de travail : la santé mentale au travail est une dimension à part entière de la sécurité, et l’évoquer permet au moins de faire réfléchir vos équipes.
Enfin, on notera que la sensibilisation, au-delà de la sécurité pure, peut être un outil d’inclusion. Elle permet de prendre en compte les spécificités de chacun : les nouveaux arrivants, les intérimaires, les collaborateurs en situation de handicap, les équipes multiculturelles.
Pour aller plus loin dans cette réflexion, vous pouvez également découvrir l’atelier de sensibilisation à la diversité de Collock.
Comment sensibiliser les salariés à la sécurité en entreprise ?
Bon, mais alors, si la sensibilisation à la sécurité au travail a une réelle importance, tant pour éduquer que pour mettre en lumière des risques potentiellement négligés par les équipes, comment cela se passe concrètement ?
Sensibiliser ne signifie pas uniquement afficher des posters dans les couloirs ou faire signer une charte lors de l’onboarding. Cela implique une stratégie globale passant par de la communication, de la formation, de la participation du plus grand nombre et une exemplarité. Nous vous déconseillons de voir la sensibilisation comme une « tâche » à traiter, mais plutôt de l’intégrer comme un process permanent à garder en tête et à faire évoluer au fil du temps.
Mais puisqu’il faut bien commencer quelque part, vous pouvez tout d’abord vous atteler à instaurer un langage commun. La sécurité ne doit pas être le jargon d’une élite technique. Elle doit parler à tous, du terrain au bureau, du stagiaire au cadre dirigeant. Cela passe par une communication claire, accessible, mais aussi régulière. Plutôt que de tout concentrer sur une « semaine de la sécurité », pourquoi ne pas imaginer des formats courts et fréquents, comme des quarts d’heure sécurité, des vidéos ludiques ou des flash info internes ?
Le rôle du management est ici fondamental. Un manager qui banalise les comportements à risque, qui ignore un salarié en détresse ou qui tolère les entorses aux règles envoie un signal clair et délétère. À l’inverse, un encadrant impliqué, formé, et capable de faire preuve de pédagogie devient un levier puissant de transformation et, par extension, un possible moteur de votre stratégie de sensibilisation à la sécurité au travail.
Ensuite, il faut impliquer les collaborateurs eux-mêmes. Un schéma récurrent que l’on constate réside dans l’organisation : de nombreuses entreprises font descendre verticalement les actions de prévention. Mais la sécurité se construit mieux à l’horizontale. Ateliers participatifs, jeux de rôle, simulations de situations dangereuses ou forums internes, toutes les méthodes qui favorisent l’interaction renforcent l’adhésion et permettent de mieux ancrer la sensibilisation dans l’esprit.
Pour marquer davantage les esprits, vous pouvez également envisager d’aller plus loin en vous appuyant sur des formats expérientiels. Par exemple, des serious games, des escape games pédagogiques ou même des mises en scène théâtrales, dans lesquelles les salariés deviennent les héros d’une situation de crise sont autant de pistes qui permettent de créer une mémoire émotionnelle, bien plus puissante qu’un simple support de formation.
C’est aussi dans l’exemplarité que se joue la crédibilité d’une politique de sécurité. Si les règles ne sont appliquées que lorsqu’un auditeur est présent, ou que certains profils (souvent les plus hauts placés dans la hiérarchie) se croient exemptés des obligations de sécurité, le message envoyé est contre-productif.
Enfin, n’oublions pas l’évaluation. Sensibiliser, c’est bien, mais mesurer l’impact, c’est encore mieux. Des indicateurs qualitatifs (questionnaires de perception, retours d’expérience, taux de participation aux actions) et quantitatifs (baisse des incidents, diminution des arrêts de travail) permettent d’ajuster en continu la stratégie.
Vous l’aurez compris, sensibiliser à la sécurité au travail n’est pas uniquement un chantier RH ou réglementaire, mais plutôt l’éveil collectif des consciences au sein de l’entreprise. Et l’objectif est alors de s’inscrire dans une véritable politique de maîtrise des risques, et ce, sous toutes leurs formes.
Vous souhaitez mettre en place des actions pour commencer à sensibiliser vos équipes ? Collock conçoit des expériences sur mesure pour les professionnels pour les aider à sensibiliser leurs équipes par le jeu. En mettant la gamification au service de vos valeurs et de vos objectifs, nous pouvons vous aider à amorcer un réel virage dans votre politique de sensibilisation. Envie d’en profiter ? Contactez-nous pour échanger !