Collock s’est rendu à la Game All Over à La Plaine Images de Tourcoing. Ce fut l’occasion de rencontrer des acteurs de l’écosystème français de la gamification et du serious game. Voici notre retour sur la conférence de Xavier Rosée sur les indicateurs de performance d’une jeu et ce que nous observons chez nos clients.
Indicateurs de performance évolutifs et avancée des jeux vidéo
De tous temps, le jeu, et plus particulièrement le jeu vidéo, a eu des indicateurs de performance. Plus ou moins évolués, chaque type de jeux et de supports répondaient à des enjeux différents avec des objectifs différents :
- Les jeux d’arcade : est-ce que les joueurs remettent un pièce dans la machine ?
- Depuis 1980 et l’essor des jeux « franchises » : le joueur va -t-il finir le jeu et racheter le suivant ?
- Pour les vendeurs de consoles : vais-je réussir à faire racheter mon prochain modèle ? Ce qui induit des logiques d’exclusivités (ex: Mario sur Nintendo).
- Années 2000 : l’essor du MMOG (massively multiplayer online game) : vais-je réussir à garder mon joueur sur son abonnement payant (ex : World of Warcraft) ?
- Mobile Game : comment vais-je tirer le maximum de revenu du cycle de vie de mon joueur (ex : Candy Crush) ?
L’essentiel est de définir l’objectif business de son jeu
pour pouvoir définir les KPI associés.
L’exemple Nike Running Club
Nike a su utiliser la gamification comme un puissant levier business. On connaissait déjà l’exemple Nike+ avec une plateforme gamifiée pour créer une habitude de consommation (le running) et transformer le running en un challenge. Cependant, Nike Running Club va plus loin en gamifiant l’expérience de course via le Nike Running Club :
- Une fois le coureur fidéliser avec Nike+, Nike lui de propose de rejoindre d’autres coureurs pour courir ensemble, créant ainsi une expérience collective forte
- Une communauté se développe autour de la pratique du running et les interactions se créent
- Le groupe se retrouve dans les Nike Store pour leurs rendez-vous
- Les coureurs sont donc plus souvent exposés aux produits Nike et en achètent davantage
- Les utilisateurs partagent et invitent des nouveaux membres de la communauté
Quel était l’objectif business de Nike ? Vendre de chaussures évidemment et non créer une communauté. Mais, c’est via la gamification et l’expérience que Nike y est parvenu. Ici, la performance d’un jeu se mesure par les ventes générées et la fidélisation client.
Indicateurs de performance d’un jeu
Comme précisé dans le début de l’article, la clé est de réussir à identifier l’objectif business de votre jeu. Voici les 4 grands types de metrics que vous pouvez utiliser pour mesurer la performance d’un jeu :
- Adoption
- Nombre de téléchargements
- Nombre d’inscriptions
- Nombre de connexions
- Connexion avec le joueur pour lui donner envie de revenir
- Rétention des joueurs
- Stickiness : le nombre de joueurs qui vont revenir tous les jours
- Nombre de sessions par joueur quotidien
- Churn
- Défis les plus populaires sur votre jeu
- Engagement
- Augmentation du temps passé dans le jeu
- Durée d’une session de jeu
- Profondeur de session : vos joueurs vont-ils aller au bout de votre jeu ?
- Nombre d’écrans / session
- Croissance – Augmenter la base d’utilisateurs
- Taux de croissance
- Activité autour du jeu (RP, comm,…)
Mesure de la performance avec nos jeux
Depuis notre création, nous avons remarqué que les indicateurs de performance d’un jeu peuvent varier selon l’objectif et sont à définir avec vos clients. Tous nos Serious Games disposent de leurs propres indicateurs liés aux attentes et besoins du client. Nous vous proposons donc quelques indicateurs qui peuvent être clés :
- Taux de conversion et d’utilisation du jeu
- Mémorisation du message et son appropriation
- Changements comportementaux sur le sujet du jeu, en particulier pour les jeux de sensibilisation
- Effets business constatés (hausse de CA ? hausse du nombre d’utilisateurs ? Meilleure performance des collaborateurs)